« Quand l’écran remplace les personnes, quelle place pour la médiation ? »

« Quand l’écran remplace les personnes, quelle place pour la médiation ? »

21 juin 2018 de 9h00 à 16h30
La Halle Pajol, 20 Esplanade Nathalie Sarraute, 75018 Paris

Au nom de la compétitivité, de la performance ou encore de la qualité de service, les administrations publiques ont, depuis plusieurs années, informatisé l’ensemble des démarches nécessaires à l’accès ou au maintien des droits des personnes. Une situation qui concerne aussi bien la CAF (Caisses d’allocation familiale), la CPAM (Caisses primaires d’assurance maladie), Pôle Emploi, que les services de la Préfecture ou les impôts.

Cette dématérialisation des procédures administratives est présentée comme une modernisation du service public ; elle doit faciliter l’accès aux informations pour les citoyens. Mais dans les faits, elle est aussi un obstacle – parfois insurmontable – pour une partie d’entre eux. Le Défenseur des droits, dans son rapport 2017, parle de la « marginalisation probable des personnes les plus vulnérables touchées par la fracture numérique ». L’enquête conduite par cet organisme montre que la dématérialisation des documents et l’usage devenu indispensable d’internet pour les démarches administratives ne sont pas sans conséquence. Un Français sur cinq déclare éprouver des difficultés à accomplir des démarches administratives courantes sur internet. Une personne sur trois évoque également un cruel manque d’information. Car dans les faits, 27 % des personnes n’ont pas accès à internet, et 33 % sont peu familières de l’outil.

Ces difficultés sont bien connues des médiatrices sociales et culturelles qui sont de plus en plus souvent sollicitées pour accompagner les familles dans l’accès à internet. Quelles en sont les conséquences sur leur métier ? En quoi l’arrivée du numérique modifie-t-elle le cœur de métier de la médiation ? Peut-on même encore parler de médiation quand les machines remplacent les hommes et les femmes ? Sans cesse, on nous parle de dématérialisation. Ne s’agit-il pas tout simplement de déshumanisation du service public ?

Mais c’est aussi très concrètement que la dématérialisation et la déshumanisation des services transforment la pratique du métier et posent des questions d’éthique et de confidentialité : quel serveur choisir quand vous devez créer une adresse mail ? Qui conserve les mots de passe ? Comment gérer les informations confidentielles ? Comment aider des parents à consulter les notes de leur enfant sur l’intranet de l’établissement scolaire… ?

Autant de questions qui feront l’objet des échanges de cette journée dans l’objectif à la fois d’analyser les changements de pratique mais aussi d’interpeller les pouvoirs publics sur les effets de la dématérialisation.

 

Rapport d’activité 2022

Rapport d’activité 2022

Vous pouvez télécharger ci-dessous le rapport d’activité 2022:

LaFédé- rapport d’activité 2022

 

Les précédents rapports d’activité de LaFédé sont également disponibles :

LaFédé- rapport d’activité 2021

LaFédé- rapport d’activité 2020

LaFédé-rapport d’activité 2019

LaFédé- rapport d’activité 2018

LaFédé- rapport d’activité 2017

LaFédé- rapport d’activité 2016

 

Groupe d’analyse de pratiques

Depuis février 2018, LaFédé organise un groupe d’analyse des pratiques afin de permettre aux médiateurs et médiatrices  de pouvoir prendre de la distance par rapport aux situations souvent complexes rencontrées par les personnes qu’ils et elles accompagnent. Les structures de médiation étant généralement de petites tailles, les échanges nécessaires permettant de progresser dans sa pratique professionnelle se déroulent entre peu de personnes.

Ces séances d’analyse des pratiques organisées au niveau de LaFédé permette alors à des médiateurs et médiatrices issues de différentes associations d’échanger sur leurs pratiques et de progresser sur leurs interventions en réinterrogeant leur posture professionnelle, le cadre de leurs interventions, ses limites…

Ce groupe a pour objectif d’aider les participants à :

  • Croiser leur pratique professionnelle, leur mode d’intervention et les difficultés rencontrées,
  • Réfléchir aux solutions possibles ou aux pistes d’amélioration dans la gestion personnelle des situations souvent difficiles,

Il s’agit de partir d’exemples concrets rencontrés par les médiateurs et médiatrices afin d’y réfléchir et de proposer collectivement des pistes de solutions.

Ce groupe est animé par Philippe Averlant, ancien éducateur formé au Ministère de la Justice, actuellement intervenant indépendant auprès des organismes du secteur social et médico-social.

20 juin 2017- Santé, vous avez dit santé !

20 juin 2017- Santé, vous avez dit santé !

Rencontre régionale, Cité de refuge, 12 rue Cantagrel, Paris 13e (métro ou RER C : Bibliothèque François-Mitterrand) Mardi 20 juin de 9 h à 17 h Élaborer une politique publique de santé exige de recueillir les points de vue des différentes parties prenantes, les bénéficiaires et usagers en particulier. C’est dans cette volonté que l’Agence régionale de santé d’Île-de-France a contacté, en 2016, LaFédé afin de mobiliser des habitants pour l’élaboration du futur Projet régional de santé 2018-2022 (PRS2). L’ARS souhaitait prendre en compte l’avis de l’ensemble des acteurs concernés, y compris celui des habitants, en interrogeant leurs représentations de la santé et les besoins qu’ils identifient en la matière. C’est ainsi que huit associations de LaFédé (situées à Champigny-sur-Marne, Clichy-sous-Bois, Drancy, Montreuil, Pantin, Paris 19e, Rosny-sous-Bois et Saint-Denis) ont organisé deux réunions avec un groupe d’une dizaine d’habitants afin de réfléchir ensemble à une définition de la santé et à ses facteurs d’influence ainsi qu’aux possibles actions à mener pour l’améliorer. Une rencontre réunissant les huit groupes a ensuite eu lieu le 24 janvier 2017 afin de mettre en commun les différentes propositions émises et de voir celles qui constituaient des axes d’actions prioritaires pour eux. Le travail mené a permis de mettre en évidence le fait que les habitants ne limitent pas la santé à l’accès aux soins ou au médecin mais privilégient une approche transversale du sujet, définissant eux-mêmes la santé comme « un complet bien-être : physique, mental et social. » De nombreux facteurs influençant la santé ont pu être mis en avant parmi lesquels l’alimentation, le travail, le stress, l’isolement, le manque de ressource, l’insalubrité des logements, la mauvaise prise en charge du vieillissement, la difficile lisibilité des systèmes de remboursement… Parmi les différentes thématiques abordées, deux sujets ont été l’objet de vifs échanges :
  • Le cadre de vie: la question du logement (surpopulation, insalubrité), l’enclavement des quartiers, la propreté et la gestion des déchets.
  • La santé mentale: la solitude des personnes (femmes et personnes âgées notamment), le stress, la mauvaise image du psychologue pouvant freiner sa consultation.
Suite à ce premier travail, LaFédé, Profession Banlieue et la Plateforme nationale de ressources des ateliers santé ville ont donc décidé d’organiser une journée à l’attention des élus, des professionnels de la politique de la ville et de la santé et des associations de proximité pour questionner ces deux thématiques. Comment travailler ensemble autour de ces questions ? Comment la parole des habitants, des bénéficiaires et usagers peut-elle redonner du sens à l’action des décideurs et professionnels ?  Comment, de leur place, peuvent-ils faire bouger les lignes ? Cette journée se déroulera le 20 juin 2017 de 9h à 17h et sera animée par La Boîte sans projet, association « d’éducation populaire pour faire évoluer les pratiques ».   Programme de la journée- Mardi 20 juin de 9 h à 17 h    9h00 : Accueil des participants    9h30 : Présentation de la consultation des habitants en vue de l’élaboration du Projet régional de santé 2018-2022 (PRS2) Anne Laporte, responsable du département Appui méthodologique, ARS Île-de-France Aurélie Dutour, chargée de développement, LaFédé   11h00 : Ateliers « C’est l’environnement qui rend malade » : trois ateliers en parallèle sur habitat et santé « À force de supporter, supporter, je commence à ne plus supporter » : trois ateliers en parallèle sur la santé mentale Chaque atelier travaillera à partir de verbatims des habitants et de leurs propositions d’actions. Est-ce que les idées proposées sont réalisables ? Comment agir pour régler les situations problématiques ? Concrètement, que faire en tant que professionnels ou décideurs ? Comment faire bouger les postures professionnelles ?   13h00 : Repas   14h00 : Des actions mises en œuvre Un bailleur social face aux troubles psychologiques d’un locataire et aux problèmes de voisinage qui s’ensuivent… Tania Berki, coordinatrice de la plateforme santé mentale, et Nassira Abbas, directrice des politiques sociales, Plaine Commune Habitat   Penser la ville et concevoir un habitat favorable à la santé, c’est possible ! Catherine Mangeney, chargée d’études, Institut d’aménagement et d’urbanisme, Île-de-France   14h30 : Restitution des ateliers du matin  Animation : La Boîte sans projet Chaque groupe viendra présenter ses propositions aux autres qui pourront ensuite leur poser des questions ou leur proposer de compléter les propositions.   15h30 : Qu’apporte la parole des habitants aux acteurs de santé ? Comment entendre cette parole ? Du rôle de la médiation sociale et culturelle… Olivier Bouchaud, chef de clinique, hôpital Avicenne, Bobigny   16h30 : Et pour demain… Les politiques publiques peuvent-elles prendre en compte la parole des habitants ? Luc Ginot, directeur de la Promotion de la santé et de la Réduction des inégalités, ARS Île-de-France
Accompagner les médiateurs et médiatrices à la validation du titre MSADS

Accompagner les médiateurs et médiatrices à la validation du titre MSADS

LaFédé a mis en place un groupe de travail sur l’accompagnement à la VAE pour le titre « Médiateur.trice social.e et accès aux droits et services » (MSADS) destiné aux médiateurs et médiatrices des associations membres. Ce groupe est animé par Dominique Remise, ancienne formatrice à l’AFPA et devrait permettre à 11 médiatrices de valider le titre MSADS via la validation des acquis d’expériences.

Préparer collectivement la validation du titre, permets aux médiatrices d’échanger sur les situations rencontrées dans leurs vies professionnelles qu’elles choisissent de présenter au jury. Ces échanges permettent aux médiatrices d’apprendre à mettre à distance, analyser et présenter des situations professionnelles vécues tout en questionnant la posture qu’elles ont adopté.

L’acquisition du titre MSADS permet aux médiatrices de valoriser les compétences acquises à travers leurs expériences professionnelles dans une structure de médiation. Les exigences portées par ce titre montrent que la médiation est un mode d’intervention sociale nécessitant des compétences spécifiques, qu’il s’agit d’un véritable métier possédant des activités précises. Accompagner des professionnels à l’acquisition de ce titre participe donc à la reconnaissance du métier de médiateur social.

Mise en place d’un outil de suivi de l’activité informatisé

Mise en place d’un outil de suivi de l’activité informatisé

Six associations de LaFédé se sont engagées dans la création et la mise en place d’un outil de suivi de l’activité informatisé. Ces associations ont créé un questionnaire à partir duquel a été construit un logiciel de suivi.

Ce logiciel permet de suivre et d’évaluer l’activité des associations de médiation sociale et culturelle. Actuellement, l’outil est en test au niveau local dans les associations participantes afin que les derniers ajustements puissent être faits. Son utilisation sera ensuite possible par les associations membres de LaFédé.