Reconnaissance du métier de médiateur-trice social-e

Depuis l’apparition de la médiation sociale sous forme bénévole, le métier s’est aujourd’hui structuré autour d’un cadre déontologique, de registres d’intervention et de la norme AFNOR XP X 60-600 « Cadre du métier de médiateur social ».

La médiation sociale et culturelle est née dans les quartiers populaires …

par l’initiative de femmes qui, dans une logique de solidarité, accompagnaient leurs voisins lors de rendez-vous dans les institutions ou avec différents professionnels. Petit à petit, ces femmes se sont regroupées en association et le métier s’est structuré.

Aujourd’hui, les médiateurs et médiatrices présents dans les quartiers favorisent l’accès aux droits des personnes, facilitent le dialogue entre les habitants ou entre une famille et une institution et renforcent la cohésion et le lien social.

Concrètement, l’activité des médiateurs et médiatrices sociales et culturelles s’organisent autour de trois actions principales :

  • la tenue de permanences (dans les maisons de quartiers, les PMI, les hôpitaux, les collèges…) afin d’orienter et d’accompagner les personnes dans l’ouverture de leurs droits et dans le règlement des conflits de la vie quotidienne
  • l’accompagnement physique des habitants lors de rendez-vous si la présence d’un tiers semble nécessaire
  • l’organisation d’activités collectives support à la médiation sur leur territoire.

La médiation sociale et culturelle répond aux besoins d’une société qui a connu des transformations brutales que subissent d’abord les populations les plus précaires. Que ce soit à l’école, à l’hôpital ou au service social, il s’agit de faire circuler la parole là où elle ne passe plus, du fait de la méconnaissance de la langue et de la culture française, des situations d’exclusion sociale et de l’isolement.

Ainsi « La médiation sociale est un processus de création et de réparation du lien social et de règlement des conflits de la vie quotidienne, dans lequel un tiers impartial et indépendant tente, à travers l’organisation d’échanges entre les personnes ou les institutions, de les aider à améliorer une relation ou de régler un conflit qui les oppose ». (Définition européenne établie en 2000 par 43 experts de 12 pays européens).

Plusieurs raisons telles la méconnaissance du fonctionnement des administrations, les différences culturelles, la peur d’aller faire les démarches seuls… rendent la médiation indispensable pour permettre à certaines personnes d’accéder à leurs droits et aux services publics de fonctionner correctement dans une équité de traitement.

Aujourd’hui, les médiateurs et médiatrices s’appuient sur des registres d’intervention ainsi que sur un cadre déontologique lors de leur activité. Les médiateurs et médiatrices sont formés et la majorité possèdent un diplôme ou un titre professionnel AMIS ou TMS (devenu MSADS en 2017). Depuis 2016, une norme AFNOR « Médiation sociale » définit précisément le métier et le cadre d’intervention. Cette norme a été rédigée par différentes structures et réseaux de médiation sociale qui se sont mis d’accord sur son contenu afin d’obtenir une description commune du métier. Cette norme offre une description du métier à la fois suffisamment large pour que chaque structure de médiation se reconnaisse dedans et suffisamment précise afin de tracer les contours clairs du métier.

Télécharger les principes déontologiques rédigés en septembre 2006

Télécharger les registres d’intervention (mis à jour en décembre 2016)

Télécharger la synthèse des journées régionales de concertation autour de la norme AFNOR organisées par LaFédé, France Médiation, la Fondation FACE et l’Union des PIMMS

 

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